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Santé et bien-être/Ayurveda

Ayurvéda : La consommation de vin pendant les fêtes

En Ayurvéda, on dit que tout aliment peut être un poison et un médicament. l n’y a rien de mal à boire du vin et l’Ayurvéda n’interdit absolument pas sa consommation (modérée). La consommation de vin devrait toujours être établie en fonction de chaque individu, selon ses antécédents personnels, sa dépendance à l’alcool ou encore ses conditions médicales spécifiques. L’Ayurvéda et la science moderne se rejoignent sur un point : une consommation modérée de vin pourrait être bénéfique sur la santé. Toutefois, comme tout médicament, cette consommation doit être faite consciemment, ou alors pas du tout. En d’autres termes, c’est à vous de développer votre « conscience de soi », d’observer les effets de l’alcool sur vous et ensuite, d’agir en conséquence !

A l’approche des fêtes de fin d’année, j’aimerais vous parler de  la consommation de vin selon l’Ayurvéda.

Que ce soit une bouteille de vin partagée avec des amis au dîner, ou un verre de vin pour vous-même, l’Ayurvéda a un point de vue à partager sur les bienfaits et inconvénients de la consommation de vin.

Est-il bon de boire du vin?

La réponse « ayurvédique » est simple : cela dépend !

Le vin, qui fait partie des traditions culturelles des Français, est une boisson incontournable quelle que soit la raison de fêter ( naissance, anniversaire, mariage, promotion ….). Les fêtes de fin d’année en particulier n’échappent pas à cette règle !

Une petite pararenthèse concernant les méfaits de la consommation excessive d’alcool : celle-ci ne cesse de baisser depuis les années 60. Mais l’alcoolisme reste toujours un problème de santé publique. En plus des problèmes de santé spécifiques liés à la dépendance à l’alcool, une consommation excessive augmente les risques de cancer, d’accidents de la route et peut entraîner des difficultés sociales liées à l’alcoolisme. Prudence, donc !

Photo extraite de Pixabay

Le vin rouge est adapté à la constitution Kapha 

Laissons de côté la question des alcools forts (je n’en bois jamais !) ou de la bière. Je n’en bois que quand il fait très chaud, pour me désaltérer (et encore !) et quand je n’ai pas la possibilité de prendre un thé chaud là où je me trouve ! Mais revenons au produit le plus ancré dans les traditions culturelles des Français, à savoir le vin. Nos crus prestigieux, du Bordelais, de Bourgogne ou de Provence, sont réputés à juste titre dans le monde entier. Certains médecins les prescrivent même pour des problèmes de santé spécifiques !

Le vin et les Doshas:

L’alcool a un effet direct sur les Doshas : Vata, Pitta, et Kapha. En fonction de notre tempérament, de notre physiologie ou de l’état des Doshas au moment où nous consommons du vin (ou du champagne !), l’alcool qu’il contient va avoir tendance à renforcer l’état dans lequel nous nous trouvons. Voilà sans doute pourquoi certains ont le vin gai alors que d’autres l’ont triste.

 

L’alcool augmente Pitta

Selon l’Ayurvéda , le vin est considéré comme un euphorisant, favorisant notamment la création artistique et la digestion. On ne compte plus le nombre d’artistes francais (musiciens, poètes, peintres, écrivains …) qui ont trouvé l’inspiration dans la dive bouteille !

Quand et comment boire le vin?

Traditionnellement, le vin rouge ne se boit pas en dehors des repas, ni seul, mais il accompagne des spécialités culinaires (la viande, en particulier). C’est peut-être d’ailleurs cela qui fait la différence entre une consommation conviviale, festive, et un comportement addictif : non seulement la quantité compte, mais aussi les circonstances dans lesquelles il est consommé : seul ou au repas, de manière conviviale ou en  solitaire.

Selon les textes ayurvédiques « le mauvais usage de l’alcool créera de la peur, du chagrin, de la colère, la maladie et la mort. » N’oublions pas que dans le système ayurvédique, tout aliment est un poison ou un médicament selon la façon dont il est consommé !

Toujours selon l’Ayurvéda, « si l’on consomme de l’alcool, il faut prendre en compte les qualités de la nourriture ou de la boisson, l’âge du consommateur, la force de la digestion, l’état actuel de santé ou de maladie, et la saison de l’année ou même l’heure de la journée. » Autrement dit, notre réaction face à la consommation d’alcool dépend beaucoup de l’état physique (et psychologique) dans lequel on se trouve au moment de la consommation.

Comment résister ?

Si vous rentrez chez vous en vous sentant agité, stressé, frustré et/ou en colère, les qualités de l’alcool (chaud, sec) vont intensifier ces sentiments. Au contraire, vous vous sentirez beaucoup mieux et serez mieux en mesure de gérer le lendemain au travail, en méditant ou en faisant sans forcer quelques postures de yoga. Alors, vous n’aurez probablement pas envie d’alcool. Ou vous pourrez quand même apprécier juste un peu de vin pendant  votre repas pour vous aider à « digérer » la journée !

Lorsque vous dégustez un repas avec des amis et que le groupe propose du vin ou des spiritueux, assurez-vous d’être en bonne forme et ayez une attitude « raisonnable ».  Sinon, selon la règle de l’Ayurveda, « ce qui peut guérir peut nuire ». La (sur)consommation de vin, loin de vous réconforter, pourrait  vous rendre malheureux. N’ayez pas peur de dire « Non, merci ».

La règle d’or:

La modération, même quand vous faites la fête ! Ainsi,  nous pouvons nous permettre de profiter d’un bon moment en famille ou avec des amis sans risquer « l’overdose ». Pour ma part, lors de repas de fête ou de famille, je garde toujours un verre d’eau à portée de main et je bois beaucoup d’eau pendant le repas, ce qui atténue grandement l’effet du vin.  En fait, pour chaque verre de vin consommé, il faut boire 2 verres d’eau ! Rien n’est plus désagréable (à mon avis) que de se réveiller le lendemain avec mal de tête, d’estomac … !

Le vin (et l’eau !) accompagnent un repas

Mes recommandations en fonction de votre constitution ayurvédique:

Pitta : La consommation de vin, ou d’alcool en général, n’est pas recommandée. Elle peut aggraver le déséquilibre si Pitta est déjà en excès.

Vata : Préférez les vins doux, style muscat et, bien sûr, en quantité modérée.

Kapha : C’est le vin rouge qui est le plus adapté à ce Dosha. Plus chaude et plus sèche dans les qualités, avec plus de tanins, cette boisson offrira un soutien aux feux digestifs, souvent lents chez les tempéraments Kapha.

Si vous êtes engagé dans une voie spirituelle, si vous pratiquez le yoga ou tout autre sport, il est fort probable que vous aurez de moins en moins besoin/envie de boire de l’alcool. Votre organisme sécrétant de plus en plus les « hormones du bonheur » (dopamine, ocytocine et sérotonine), vous vous passerez facilement de cet euphorisant.

En résumé:

Observez la qualité de la nourriture que vous allez consommer. Faites-en sorte que le vin fasse partie de l’alchimie du repas et ne soit pas un poison importun qui vous mette en déséquilibre. Il n’y a pas de mal à boire un peu de vin. Mais rappelez-vous que « cela dépend » et alors, vous saurez quand cela peut être bénéfique.

Un dernier point:

Etant donné les nombreux pesticides utilisés dans les vignobles, y compris les plus réputés, je recommande à ceux/celles qui souhaitent boire du vin à l’occasion des fêtes de ne consommer que du vin de qualité « bio ».

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