Lorsqu’on voyage pour la première fois en Inde, le choc culturel est inévitable. Voici quelques anecdotes et exemples que j’ai ramenés de mon voyage au Rajasthan :

Les relations avec les Indiens:

– Je les ai trouvés serviables, charmants et tolérants. Par contre, l’habitude qu’ils ont de bouger la tête de droite à gauche pour dire “oui” » est assez déroutante car, pour nous,  cela signifie  « non »,  tandis que de haut en bas signifie « oui », d’où quelques quiproquos.  Des enfants sont venus vers moi en me demandant des roupies et je bougeais la tête de  droite à gauche,  pensant dire « non » alors que les enfants pensaient que j’acquiesçais ! Il  m’a fallu un certain temps pour m’y habituer !

– Les Indiens adorent faire des selfies avec les étrangers. Ils sont curieux et timides tout à la  fois et ce sont toujours des moments d’échanges très sympathiques.

–  Autre chose très importante : le temps ! On me demande toujours : “Indian time” or  “European time” ? Cela me rappelle une jeune Indienne qui, lors de son séjour en   Allemagne, était très surprise quand on annonçait que le train avait 3 minutes de retard ! En  Inde, c’est plutôt 3 ou 4 heures ! La patience est de rigueur !

La circulation:

– Elle dépasse l’entendement ! Sur les routes, on trouve de tout: des camions, des voitures,  des vaches, des chameaux, des vélos… Une cacophonie et un tourbillon sans nom et pourtant,  je n’ai jamais vu un accident !

– Traverser la rue exige un esprit de décision rapide car les voitures conduisent à gauche et vite ! Sur un rond-point, au milieu d’une circulation assourdissante et des gaz d’échappement, j’ai vu un Indien tranquillement assis sur une chaise en train de se faire tailler la barbe ! Sur un rond-point ???

– Souvent, des mendiants ou des enfants  viennent frapper à la vitre de la voiture. Sur le conseil de mon  chauffeur, je les ai ignorés mais cela me faisait mal au cœur.

 

Une jeune mendiante avec son petit frère

La vie quotidienne:

– Même s’ils vivent dans des conditions difficiles, les Indiens sont très propres, les femmes en  sari très élégantes et les écoliers portent des uniformes.

– Il est difficile d’ignorer les tas d’immondices qui jonchent les rues. C’est impressionnant ! Ils finissent par faire partie du paysage.  Voilà un domaine  où il y a encore  beaucoup d’efforts à faire.

– J’ai parfois mangé dans des restaurants de bord de route et je n’ai  jamais été malade, ce qui, apparemment, constitue une exception en Inde !

Visite chez l’ophtalmologue:

A Delhi, mon œil gauche ayant commencé à gonfler, j’ai dû aller consulter un ophtalmologue, tout en ayant un peu d’appréhension quant aux conditions d’hygiène. Après avoir grimpé un escalier fort raide, je suis entrée dans une petite salle du cabinet dans laquelle se trouvaient deux hommes, chacun derrière un bureau. Le premier a inscrit  mon nom sur  un papier et m’a demandé pourquoi je venais.  Puis,  une autre personne m’a fait asseoir loin d’un tableau sur lequel étaient inscrites des lettres et je les ai lues en  cachant un œil  puis l’autre. Puis j’ai payé la consultation (70 Roupies) à un autre employé. Et j’ai attendu ..

Enfin, l’ophtalmologue m’a reçue, a  pris sa loupe et a regardé mon œil. Il m’a prescrit des gouttes que je suis allée acheter dans  la première salle où, entretemps, l’employé s’était  endormi à son bureau !  Je suis ressortie ébahie de cette expérience, à la fois par l’attitude du personnel, sa gentillesse, son nombre, sa lenteur et  par les locaux,  petits, sombres, relativement propres  … bien loin des standards européens ! Mon œil était guéri quelques jours plus tard !

J’espère que ces quelques anecdotes vous auront plu et donné quelques informations sur la vie des tous les jours en Inde !