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J’ai effectué mon premier saut en parachute

Sauter en parachute: une évidence pour certains, une peur indicible pour d’autres ! Avant d’effectuer mon premier saut, l’idée de sauter d’un avion me terrifiait. J’avais déjà fait du parapente, du parasailing, de l’ULM. Tout s’était très bien passé et j’avais beaucoup aimé ces expériences. Mais sauter d’un avion ? En serais-je jamais capable ? Je n’ai pas trop hésité à m’inscrire et jusqu’au jour J, j’ai essayé de ne pas trop y penser. Le survol de la côte bretonne, le saut en lui-même et l’atterrissage se sont bien passés. En fait, tout va si vite que l’on n’a pas vraiment le temps de penser. Linstructeur sait parfaitement ce qu’il doit faire, il suffit de se laisser porter, si je puis dire ! C’est une expérience à vivre et à recommander !

« Sauter en parachute“ était depuis longtemps sur ma liste de „challenges“, mais je dois avouer que  l’idée de me jeter dans le vide du haut d’un avion me faisait quand même assez peur. Mais vaincre sa peur, n’est-ce pas le but même du challenge ? Tout à fait par hasard (???), j’ai appris que l’on pouvait faire des sauts en parachute dans la région où je passe actuellement mes vacances. Je n’ai pas (trop) hésité et je me suis inscrite. C’est cette expérience que je vous raconte ci-dessous.

Je suis sur l’aérodrome, Corona oblige…

Le jour dit, le matin, il faisait un grand soleil. Le rendez-vous était prévu sur l’aérodrome à 13h30. En chemin, le ciel s’est assombri et une sorte de crachin breton a commencé à tomber. J’étais silencieuse dans la voiture. Je ne savais pas du tout comment l’après-midi allait se passer ni même si, vu les conditions atmosphériques, l’avion pourrait décoller. Une fois sur l’aérodrome, après avoir rempli les documents d’usage, j’ai pu voir un film qui décrivait les bons gestes à faire avant, pendant et après le saut. Cela devenait sérieux ! Une autre personne  devait être avec moi dans l’avion (en plus du pilote et des deux instructeurs).

L’instructeur a installé un harnais sur mon dos et une fois que nous avons reçu la confirmation que nous pourrions effectivement décoller, il m’a montré les gestes à effectuer alors que nous étions encore au sol. Il s’agissait principalement d’avoir la bonne  position des mains sur le harnais, puis il fallait mettre la tête et les jambes en arrière avant de sauter, et ensuite, lors de la « chute », étendre les bras lors que l’instructeur le signalait. Pour l’atterrissage, il fallait lever les genoux le plus haut possible et recourber les pieds. Les exercices de lever des genoux étaient assez difficiles, car avec ma prothèse de la hanche, mes mouvements restent plus limités. L’instructeur m’a demandé si je voulais quand même effectuer le saut. Bien sûr, ai-je répondu (tout en priant le ciel de me souvenir de tous les détails le moment venu) !!

Nous avons encore répété ces gestes, assis sur le bord de l’avion cette fois. Je me suis laissée guider par mon instructeur. Il m’a dit avoir 20 ans d’expérience, je me sentais tout à fait en confiance avec lui. Nous sommes montés à bord de l’avion et avons volé pendant 20 minutes environ. Nous étions à 3000 mètres, au-dessus des nuages. Mon équipier et son instructeur ont commencé à se préparer en premier et à se mettre en position pour sauter. Il m’est difficile de décrire les sentiments que j’ai éprouvés quand ils ont disparu dans le vide. Un mélange de peur, d’incertitude, d’excitation et malgré tout, je suis restée assez « zen », puisque, de toute façon, je ne pouvais plus revenir en arrière !

Voilà ! C’est notre tour ! Je m’assois au bord de l’avion, je place ma tête, mes mains et mes pieds correctement et c’est parti ! Oh mon Dieu ! Je voyais la terre à travers les nuages, il y avait beaucoup de vent et il faisait relativement froid. Il m’est impossible de me souvenir si j’ai crié lorsque nous avons sauté ! J’étais très concentrée sur les mouvements à accomplir. J’avais l’impression de tomber à toute vitesse, quel drôle de sentiment, mais c’était génial ! J’ai complètement perdu la notion du temps. Au bout d’un moment, j’ai pu étendre mes bras et voler (presque) comme un oiseau !

Tout à coup, l’instructeur a tiré sur son parachute et nous sommes remontés brusquement. Une fois le parachute déployé, nous avons pu tranquillement admirer le paysage. Je n’avais absolument pas peur, au contraire, c’était une jolie balade. C’est toujours un spectacle de voir la Terre vue du ciel. Je serais bien restée plus longtemps ! Et puis, il a fallu atterrir. J’ai relevé mes genoux et mes pieds le plus haut possible et l’atterrissage dans un champ s’est très bien passé. J’avais les mains qui tremblaient un peu en me relevant mais c’est tout. Mais j’étais encore un peu sous le choc de l’expérience que je venais de vivre ! « I did it », me suis-je dit ! Bravo !

En conclusion, je peux dire que je suis très contente et très fière de moi d’avoir ainsi vaincu ma peur et fait cette expérience extraordinaire. Il est évidemment important de faire un saut en tandem avec un instructeur qualifié, mais tout se passe bien quand on se sent en confiance. Sauter en parachute secoue un peu. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on saute d’un avion à 3000 mètres de hauteur, ni que l’on fait une chute libre à plus de 200 km ! Pour moi, cela restera un saut mémorable avec le survol du bord de mer, puis la montée incontestable d’adrénaline et enfin, le grand saut dans le vide !

Mais n’est-ce pas l’intérêt d’un tel saut, se dépasser, ne pas écouter sa « petite voix », vaincre sa peur et oser « franchir le pas » ? En quelques mots, je dirais que pour vivre une telle expérience, il faut prendre sa décision rapidement puis faire confiance à l’instructeur. Et enfin, apprécier le plaisir de vivre cette expérience unique !

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