Mon dernier jour à Negombo
Je suis aujourd’hui à Negombo et je rentre ce soir en Europe, après 3 semaines passées à visiter la côte sud-Ouest du Sri Lanka. Que faire pour mon dernier jour ? Je prends tout d’abord un bon petit déjeuner, je suis la seule cliente de l’hôtel… Le manager vient me parler de sa famille, de sa carrière …
Une petite demi-heure plus tard, alors que je me prélasse à la piscine, il revient accompagné de sa fille, une jeune adolescente toute mignonne et qui parle bien anglais. Finalement, le manager me demande si cela me ferait plaisir de venir déjeuner chez lui avec sa famille. Mais oui, pourquoi pas ?
Le déjeuner
A l’heure dite, un chauffeur me conduit chez le manager. J’ai été très aimablement accueillie par sa femme et d’autres membres de sa famille. Celle-ci m’avait préparé un repas très copieux, comme toujours au Sri Lanka. Après ce bon repas, je suis allée dans le jardin où il régnait une grande effervescence. En effet, toute la famille aidée de voisins, devait préparer à manger pour 400 personnes. Je n’ai pas compris de quelle fête il s’agissait mais la distribution des repas devait avoir lieu le soir à 18 heures.
D’énormes bassines de riz cuisaient, certains villageois préparaient un mât pour y accrocher des drapeaux, le tout au son d’une musique langoureuse qui me faisait sourire. Une statue de la Vierge Marie avait été installée sur une chaise pour protéger la fête de la pluie, la statue étant elle-même protégée !
La préparation de la fête
Bien sûr, cela me faisait bizarre d’être la seule Européenne dans cet endroit mais tous les villageois m’ont accueillie avec le sourire, très gentiment. Je me suis portée volontaire pour installer des drapeaux sur le mât. Tout cela se faisait dans une ambiance bon enfant. Heureusement cependant que certaines personnes pouvaient parler anglais ! Une fois les drapeaux accrochés, nous nous sommes occupés du repas. Tout était extrêmement bien organisé.
De longues tables avaient été installées et chaque personne avait une tâche bien définie. Mis à part les bassines de riz, environ 25 kg d’oignons, des lentilles avaient été cuits ainsi que 400 œufs ! C’était impressionnant ! Tout le monde, petits et grands, mettait la main à la pâte dans une ambiance joyeuse et décontractée. On commençait par mettre du riz dans un plat, on rajoutait les lentilles, les oignons et moi, je rajoutais un œuf dur quand le plat arrivait devant moi !
Ensuite, le tout était empaqueté et disposé sur de grandes couvertures par terre. La pluie a commencé à tomber alors que je regagnais rapidement l’hôtel pour aller chercher ma valise. Quand je suis revenue, j’ai vu que tous les paquets de nourriture étaient maintenant prêts à être distribués.
La distribution des paquets
Un peu avant 18 heures, un prêtre est arrivé (nous sommes ici chez les catholiques du Sri Lanka) et il a béni la nourriture tout en disant des prières. J’étais étonnée de la ferveur des villageois. Quelle que soit leur religion, les Sri Lankais (bouddhistes, catholiques ou hindous) sont toujours très fervents. J’ai compris qu’ils récitaient le « Je vous salue, Marie ». J’ai pu brièvement parler au prêtre qui m’a dit qu’il était déjà allé à Lourdes !
Dès son départ, il a plu à torrents. Cela n’a pas empêché les villageois de venir un à un chercher leur paquet de nourriture, la plupart d’entre eux étant pieds nus sous la pluie battante. Dieu merci (…), nous étions protégés sous un porche et j’ai pu ainsi aider à la distribution des paquets. Beaucoup de gens me souriaient, peut-être se demandaient –ils ce que je faisais là, je ne saurais le dire !
Il pleuvait tellement que l’eau s’est presque transformée en rivière sur la route ! Cela n’entamait en rien la bonne humeur des participants ! J’étais fascinée par leur attitude décontractée, leur bonne humeur…
Le retour
Quand tous les villageois ont été servis, nous nous sommes installés sur la balançoire sous le porche et nous sommes restés discuter tout en dégustant du thé. Quel après-midi intense et inhabituel ! La nuit avait commencé à tomber et la pluie ne tombait plus aussi fort. Un peu plus tard, le neveu du manager m’a proposé de m’amener à l’aéroport.
J’ai vivement remercié cette famille pour son accueil chaleureux. J’avais l’impression de faire partie de leur famille, j’étais conquise par leur gentillesse, leur simplicité et j’étais tellement contente d’avoir pu participer à cette fête !
Une fois à l’aéroport, en attendant l’avion, je pensais à la journée que je venais de vivre. Quelle expérience humaine enrichissante ! J’étais triste, mais si triste de quitter ce pays mais nous sommes toujours en contact et j’espère bien pouvoir les revoir lors d’un prochain séjour !