Catégories
50 + et voyageuse

Sri Lanka – Excursion dans la forêt tropicale de Sinharaja

Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1988, Sinharaja est la dernière forêt tropicale vierge du Sri Lanka et abrite de nombreuses espèces rares de flore et de faune. On y trouve plus de 60 espèces d’arbres, dont beaucoup sont endémiques dans ce pays. De nombreux insectes, des amphibiens, des reptiles, des oiseaux et des mammifères y sont visibles. Il est possible de se baigner dans des cascades au milieu de la forêt luxuriante, c’est une très belle expérience mais à faire à tout prix avec un guide.

Lors d’un voyage récent au Sri Lanka, j’ai décidé d’aller passer 2 jours près de Deniyaya, point de départ pour les excursions à la Rain Forest de Sinharaja. Après un trajet Colombo-Galle en bus qui a pris au moins 3 heures vu que le bus n’a pas pris l’autoroute, j’ai rencontré un chauffeur de tuk tuk qui a bien voulu m’amener à destination. Sauf que mon hôtel se trouvait encore bien loin de Deniyaya et que le chauffeur ne savait pas où c’était (comme c’est souvent le cas !).  De plus, cela montait continuellement, mon chauffeur râlait à cause du poids de ma valise (c’est tout du moins ce que je croyais comprendre…), de cette route qui n’en finissait plus …J’étais moi-même exténuée à cause de la chaleur, j’avais faim et tellement hâte d’arriver ! Finalement, après 7 heures de route en tout, nous avons fini par trouver la petite villa  que j’avais louée. Très calme, paysage magnifique. Une bonne douche, un bon repas et à nous, la Rain Forest demain matin !

1. La marche

Le lendemain, je suis à pied d’œuvre à 10h30 pour une promenade de 5 heures. Je me suis équipée  de chaussettes de contention pour me protéger des sangsues et j’ai été fort bien inspirée ! Mon guide (qui gère aussi l’hôtel) est accompagné d’un ami. Nous voilà partis à travers la forêt, assez dense. Saman connaît le nom de toutes les plantes et de tous les arbres. Il  règne un grand silence, parfois entrecoupé par les cris des animaux, c’est magique. Nous voyons des écureuils géants, des lézards, des araignées. Heureusement que je ne suis pas seule car j’ai l’impression que le danger peut surgir à tout instant, sous la forme d’un scorpion ou d’un serpent. Le paysage, avec parfois la rivière en contrebas, est magnifique. On se croirait dans un film !

2. Une petite pause

Après quelques minutes de marche en terrain plat, Saman m’avertit que nous allons prendre un chemin qui va monter pendant près d’une heure. Sportif ! Heureusement que Saman et son ami me poussaient, me tiraient lorsque nous devions  enjamber des troncs d’arbre, passer en dessous d’autres troncs, faire le grand écart parfois, tout cela dans une chaleur et une humidité extrêmes. Il a fallu continuer un bon moment avant d’arriver à une mini-cascade. A ce moment, un essaim de cigales est passé, un bruit à mi-chemin entre le bombardier et la scie électrique. Impressionnant ! Nous sommes arrêtés à une autre cascade un peu plus loin pour faire une pause bien méritée. Saman a distribué des « rotties » avec du sambal, c’était bien agréable de manger quelque chose et de boire de l’eau.

Saman m’a demandé d’enlever chaussures et chaussettes et de mettre mes pieds dans un petit plan d’eau. Comme c’était rafraîchissant ! Aussitôt, des tas de petits poissons se sont précipités sur mes pieds, leurs « morsures » étaient un mélange de chatouilles et de bisous. En tous cas, ils semblaient avoir très faim car ils ne quittaient plus mes pieds ! Sampath, l’ami, de Saman, n’avait pas de chaussettes et avait les pieds en sang avec les sangsues qui s’accrochaient partout. C’était effarant !!

3. La grande cascade

Après cet agréable petit interlude, nous avons continué vers la dernière cascade, plus impressionnante et avec une hauteur d’eau (ou plutôt une profondeur !) de 8 mètres. Nous avons  laissé les chaussures dans un endroit, marché pieds nus à travers bois (ce que je n’aime pas spécialement) pour arriver à un endroit à franchir avant d’atteindre la cascade. Il a fallu traverser une rivière avec d’énormes pierres bien glissantes sur lesquelles je devais marcher pieds nus. Heureusement, le guide avait sa technique : j’ai dû m’asseoir, marcher sur les pierres, grimper sur d’autres… Je ne sais pas comment je ne suis pas tombée dans la rivière mais j’ai réussi cette traversée !

Cet endroit est vraiment magnifique avec de grosses pierres plus ou moins plates et la fameuse cascade. Je me suis mise en maillot de bain et hop, dans l’eau ! Comme c’était bon et rafraîchissant après tous ces efforts dans cette chaleur moite ! Les deux amis ne se sont pas baignés. J’ai voulu aller nager vers la cascade mais ce n’était pas une bonne idée car le courant était très fort  et m’entraînait vers la cascade, là où l`eau était si profonde. J’ai vraiment eu un moment de panique car je ne pouvais pas me raccrocher aux pierres qui étaient glissantes. Il m’a fallu  nager de toutes mes forces pour revenir là où je pouvais me tenir aux rochers, ce qui était loin d’être évident ! Finalement, j’ai préféré m’asseoir dans l’eau et barboter. Retour par le même chemin, heureusement que j’avais deux compagnons pour m’aider lors des passages difficiles !

4. Le retour

Nous sommes revenus à l’hôtel par un autre chemin qui, heureusement, n’était pas trop accidenté. Saman a repéré un long serpent noir sur une branche. C’est cela aussi, le charme de la jungle ! Au bout de cinq bonnes heures, nous arrivons à l’hôtel où je fais une bonne douche bien méritée et où je me reposerai en attendant le repas du soir.

Le lendemain, Saman m’amènera en tuk tuk à la gare de bus de Galle. Au moins, il connaît le chemin et cette fois-ci, plus de route qui  grimpe, donc nous mettrons moins de temps qu’à l’aller. Nous traverserons de magnifiques paysages avec des champs de riz ici et là et quelques villages perdus.

J’ai bien aimé ce passage rapide dans la rain forest, la beauté des arbres et du paysage en général, le silence, les rencontres avec divers animaux, la marche dans cet univers inconnu, le sentiment de réconfort et de plénitude  quand je me suis glissée dans l’eau fraîche après  avoir eu tellement chaud. C’est une visite que je recommande mais avec un guide (ou deux !), bien entendu !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *